Principauté de Montbéliard en 1900
♥ Tout a commencé dans le grenier d'une maison de famille,
encombré de jouets cassés, de meubles vermoulus et de vieilles malles.
Il y avait là en pagaille des livres d'école, et une grande
valise en carton......emplie de vieux clichés d'une lointaine
aïeule institutrice un peu compassée à mon goût....
et d'une jolie câle de diairi ♥
Le mot "diairi" signifie primitivement "chignon".
Une "câle à diairi" est tout simplement un bonnet destiné
à couvrir le chignon. Le diairi est sans conteste une particularité
du Pays de Montbéliard. Il est le symbole du protestantisme
et des attaches wurtembergeoises du Pays.
La câle à diairi fut abandonnée dès le début du XXe siècle.
Ce fut le dernier élément du costume porté dans les campagnes.
Pendant la première moitié du XXe siècle, certaines personnes âgées
portaient encore la coiffe quotidiennement. Les coiffes étaient la plupart
du temps faites en satin ou en velours noir. D'autres coiffes, blanches et
garnies de perles colorées, étaient faites en piquées de coton et étaient
réservées aux fiançailles et aux mariages. Selon la coutume, la décoration
de la coiffe était un secret entre la câlière et la fiancée; personne ne
pouvait voir la coiffe avant le jour de la cérémonie. Les coiffes étaient
souvent un sujet de rivalité entre les jeunes filles et
elles faisaient la fierté des familles.
Quelques photos plus ou moins vieillies par le temps...
Clara petite diaichotte du XXIème siècle...
N'y trouvez-vous pas une ressemblance?
J'aime les histoires du temps passé.
Et j'aime y croire à ces histoires qui font rêver.
Michèle, une câlière qui m'a appris la broderie de perles.
Un de mes ouvrages
Et n'oublions pas nos légendes...
Pour beaucoup, Tante Arie serait la réincarnation d’Henriette
de Montfaucon, Comtesse de Montbéliard au XVème siècle.
Femme énergique, n’hésitant pas à porter les armes,
elle protégeaient ses sujets.
Quand elle mourut, elle fut si regrettée que le ciel ne voulut
pas qu’elle disparaisse totalement , et qu’elle continue de veiller
sur son pays sous le nom de Tante Arie.
Tante Arie et son âne Marion.
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Pour ce défi "Rentrée d'ailleurs ou d'une autre époque",
j'ai réalisé la câle de diairi brodée de petites perles anciennes,
d'un diamètre de 1et 1,5 mm, et de cannetille argent.
Ce diairi est complétement cousu main, doublé
de toile coton ancienne et orné d'un biais de satin.
La jupe et le tablier ont été cousus dans une cotonnade
"coupons d'Alsace", avec de petits motifs comme à l'ancienne.
N'ayant pas eu le temps pour la chemise de coton blanc,
j'ai utilisé une brassière de bébé des années 50 brodée
par nos mamans en école ménagère !
eh!!! oui on apprenait aussi la couture...
Le bustier est un modèle au crochet de chez
Danielle en coton noir "Phildar".
Les chaussons blancs dans les sabots m'ont été offerts par
ma marraine (87 ans) qui tricote encore pour les prématurés.
Je rends hommage à toutes ces femmes dont le travail
a été banni au profit du "made in",
mais qui restent pourtant très chères dans nos coeurs.
Jules Ferry institue l'école obligatoire en 1881.